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WEB et Politique, la France de 2007 !
29 mai 2007

Présidentielles sur le Net : des statistiques et des premières analyses

Netpolitique référence un certain nombre d'enquête sur l'activité des internautes pendant la campagne présidentielle...

Le site LeMonde.fr publie une étude Médiamétrie sur l'audience d'Internet pendant les derniers moments des présidentielles 2007 :

- Selon le journaliste, en six mois, les sites consacrés à l'élection ont vu leur nombre de visiteurs progresser de 253 % : ils étaient 1,5 million d'internautes à s'être connectés en octobre 2006 sur des pages traitant de l'éléction. Ce chiffre a atteint 5,2 millions en Mars 2007, selon une enquête Médiamétrie/Netratings auprès d'un panel de 8 000 internautes (domicile et bureau).

- Pour analyser la campagne sur Internet, Médiamétrie a segmenté le Web en six groupes. Il y a d'abord les médias : sites d'information (TF1/LCI, France 2 et 3, M6, RTL, RMC et Europe 1) site des quotidiens de presse généralistes (comme Le Monde.fr), des grands portails comme MSN, Orange, Yahoo et AOL qui ont tous consacré de larges rubriques à l'événement. Deuxième catégorie : les sites officiels des partis et ceux des candidats. A celà s'ajoute aussi les sites et les blogs citoyens (des jeunes militants, des journalistes et personnalités blogueurs influentes, et enfin les sites satiriques et humoristiques).

- Il y a une nette préférence des internautes pour les pages des candidats (1 million de visites en mars) plutôt que pour celles des appareils (676 000 visites en mars).*

- Bémol cependant, puisque seuls 412 000 internautes sont allés lire les notes des principaux journalistes et bloggeurs politiques du WEB :  Jean-Michel Aphatie, Pierre-Luc Séguillon, John-Paul Lepers, Loïc Le Meur, Nicolas Vanbremeersch ou encore de Karl Zero. Un chiffre qui illustre selon Le Monde la difficulté à se faire entendre dans le "grand brouhaha de la blogosphère".

Ifop publie également des informations sur la fréquentation des internautes durant la campagne présidentielle :

l'Ifop a réalisé une étude auprès d'un échantillon de 1004 individus inscrits sur les listes électorales et représentatif de la population internaute française les 19 et 20 avril 2007, à la veille du premier tour.

De manière générale :

- La recherche d'informations sur l'actualité politique est la première activité pratiquée sur la toile par les internautes au cours de la campagne des présidentielles : elle représente 44% des activités. En outre, 25% des répondants ont visité le site d'au moins un candidat de l'élection. 19% des internautes ont eu recours aux vidéos politique mises en lignes, et 18% ont visités des blogs politiques.

- De plus, le rôle des internautes en tant que relais d'information auprès de leurs proches et amis atteint un niveau non négligeable : 14% ont transféré à leur entourage des informations sur la campagne par courrier électronique et 12% a recommandé un site politique à des proches. Au total, ce serait 3 à 4 millions d'internautes qui ont transmis des contenus politiques à leurs proches au cours de la campagne électorale.

Voilà les trois grands résultats que nous révèle l'enquête Ifop :

1. Tout d’abord, il y aurait un intérêt élevé pour la présidentielle mais avec des jugements contrastés à son égard.

L'intérêt des internautes pour la campagne présidentielle a atteint, à l'approche du premier tour, un niveau élevé, 76% des répondants affirmant être « très » (29%) ou « assez intéressé » (47%), soit un score nettement supérieur à celui observé lors de la première enquête réalisée fin novembre 2006 (64%).

Il semble également que l'intérêt manifesté par les internautes pour l'actualité électorale s'avère d'autant plus élevé qu'ils disposent d'un capital culturel élevé et sont issus des catégories sociales supérieures. Ainsi, l'intérêt pour la campagne présidentielle oscille entre 61% chez les personnes peu voire pas du tout diplômées et 84% des les titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur, et entre 75% chez les ouvriers et 87% chez les cadres et les professions libérales.

Parallèlement, Ifop constate une nette amélioration du regard porté par les internautes sur le déroulement de la campagne, le pôle des satisfaits passant de 27% à 40%, soit une progression de 13 points en cinq mois. Toutefois, la proportion d'internautes mécontents atteint un niveau équivalent (39%), en baisse toutefois de 7 points. Restent 21% d'internautes indifférents (contre 27% en novembre 2006). Plus précisément, ces perceptions apparaissent pour le moins hétérogènes d'un segment politique à un autre.

2. Le « cyber-citoyen » est un internaute pas tout à fait comme les autres : quelle représentativité ?

Près de la moitié des internautes interrogés (49%) déclare ne pratiquer aucune des sept activités politiques testées au cours de cette enquête, soit une proportion légèrement inférieure à celle observée en novembre 2006 (54%). A l'inverse, 17% des interviewés en ont pratiqué une seule et 34% deux ou plus.

L’évolution des profils entre novembre 2006 et avril 2007 atteste d'une féminisation et d'un rajeunissement importants du public pratiquant des activités politiques sur la toile. En l'espace de cinq mois, la proportion de femmes est en effet passée de 36% à 44%, celle des internautes âgés de moins de 35 ans s'élevant parallèlement de 34% à 46%.

De plus, la proportion d'internautes déclarant se connecter « plusieurs fois par jour » régresse (48%, -9 points), ce qui laisse à penser que la netcampagne présidentielle s'est également traduite par l'arrivée d'un public moins familier de cet outil que ne l'était celui interrogé en novembre 2006.

L'intérêt élevé des électeurs pour la campagne présidentielle s'est traduit par une atténuation non négligeable, le temps d'une campagne électorale, des fractures politiques et numériques mises à jour en novembre 2006. Ainsi, l'intérêt exprimé pour la campagne présidentielle apparaît comme le facteur le plus clivant : seuls 11% des internautes peu ou pas du tout intéressés par la campagne ont pratiqué au moins deux des sept activités testées contre 60% de ceux manifestant un intérêt élevé.

3. Une information politique principalement assurée par les sites de la presse écrite et ceux des chaînes de télévision.

La recherche d'informations sur l'actualité politique constitue la première des activités politiques pratiquées sur la toile par les internautes au cours de l'élection présidentielle.

Pour s'informer en ligne sur l'actualité politique, les internautes ont massivement privilégié les sites d'information de la presse écrite. Ces derniers obtiennent en fin de campagne un taux de citation comparable à celui observé en novembre 2006 (61% de réponses). Les sites d'information des chaînes de télévision enregistrent une nette progression (49%, +15 points) au détriment des portails d'information généralistes qui, tout en étant cités par plus d'un tiers des interviewés (36%), voient leur importance s'éroder de 14 points. Les sites d'information des radios (32%, -2 points) arrivent en quatrième position.

Dans le détail, le recours à ces différents sites pour obtenir des informations sur l'actualité politique peut varier sensiblement d'un segment de la population internaute à un autre. A titre d'exemple, les sites d'information de la presse écrite ont été davantage sollicités par les hommes que par les femmes (66% contre 54%), de même que par les cadres supérieurs et les professions libérales en comparaison avec les ouvriers (77% contre 42%).

A l'inverse, ceux des chaînes de télévision ont su attirer une majorité de femmes (59%) et d'ouvriers (57%). Quant aux portails d'information généralistes, leur public s'apparente davantage à celui des sites de la presse écrite : 40% des hommes les ont utilisés contre 30% des femmes, de même que 50% des cadres et professions libérales contre seulement 19% des ouvriers.

Parallèlement, le rôle des internautes en tant que relais d'information auprès de leurs proches atteint un niveau non négligeable : 14% ont transféré à leur entourage des informations sur la campagne par courrier électronique et une proportion comparable a recommandé un site politique à des proches (12%, soit une pratique en progression de 5 points par rapport à novembre). Si l'on extrapole ces résultats à la population internautes française en âge de voter, ce sont 3 à 4 millions d'internautes qui ont transmis des contenus politiques à leurs proches au cours de la campagne électorale.

Certains segments de distinguent des autres par une activité politique plus intense que les autres. Généralement, il s'agit d'un public plutôt masculin et jeune, étudiant ou issu des catégories sociales supérieures, diplômé de l'enseignement supérieur et résidant en Ile-de-France. Logiquement, la probabilité de pratiquer une ou plusieurs des ces activités politiques s'avère d'autant plus élevée que les répondants manifestent un intérêt élevé pour l'élection présidentielle et expriment une attache partisane. Il s'agit également d'internautes aguerris, maîtrisant le web et se connectant à Internet plusieurs fois par jour.

Dans un second temps, il est intéressant de constater que certaines activités politiques renvoient fréquemment à des électorats spécifiques. Ainsi, les électeurs de Ségolène Royal et François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle ont davantage eu recours à Internet pour s'informer que ceux de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen (respectivement 56% et 51% contre 42% et 37%). Deux éléments permettent d'expliquer ces écarts non négligeables : les structures générationnelles et socioprofessionnelles de leurs électorats.

A posteriori, l'électorat internaute de Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle apparaît comme moins actif politiquement (les résultats observés auprès de cette cible se situent toutefois dans la moyenne observée au niveau national), la palme de l'activisme politique revenant ici aux électeurs de Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen.

Quant au candidat frontiste, la mobilisation de ses électeurs sur la toile a sans doute été favorisée par l'appropriation déjà ancienne de ce vecteur d'information par le Front National pour communiquer à destination de ses électeurs, notamment grâce à la vidéo, ce qui expliquerait le recours relativement fréquent à la vidéo politique chez ses électeurs du premier tour (35% contre 19% en moyenne).

Elément de surprise, les électeurs de François Bayrou affichent un niveau d'activité politique sur la toile comparable à celui observé parmi les soutiens politique de Nicolas Sarkozy, alors que la mobilisation en sa faveur sur la toile laissait espérer des résultats plus élevés.

(Source : http://blog.netpolitique.net/index.php/)

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